UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Notre activité


Notre enquête sur les aidants familiaux montre les attentes à prendre en compte (1/2)


L’enquête flash « aidants familiaux » [1] de la CFDT Retraités et son tract sur leurs droits ont été une découverte pour de nombreux proches aidants (familiaux et familiers). Ses résultats à partir de 1521 réponses nous permettent de mieux cerner leurs préoccupations et nous encouragent à des prolongements.

Premier constat de cette enquête, un grand nombre de répondants ignoraient qu’ils étaient aidants familiaux, que ce statut était reconnu par la nouvelle loi ASV avec de nouveaux droits. Il y a donc encore du travail à faire pour que les millions d’aidants soient informés, osent parler de leur situation et puissent se mobiliser pour faire évoluer leurs conditions. Signe de leur isolement, 64 % des répondants estiment avoir eu peu ou pas de conseils sur leur activité d’aidant. Les milliers de tracts CFDT diffusés avec l’enquête ont été appréciés.

Autres constats-clé

Les femmes sont les plus nombreuses à mener cette activité d’aidante, 64 % dans notre enquête.

Des seniors et des jeunes retraités. Près de la moitié des aidants (44,8 %) ont moins de 66 ans, le plus grand nombre a moins de 76 ans, 18 % sont plus âgés.

Une activité récente. Plus de la moitié des aidants (57 %) assurent cet accompagnement depuis moins de cinq ans. 17 % exercent cette aide depuis onze ans et plus.

Qui est accompagné ? Il s’agit à 58,5 % d’un de ses parents, 25 % de son conjoint, 6,8 % d’un enfant ou d’un adulte handicapé, 6,5 % d’un frère ou d’une sœur, 6,1 % d’un(e) ami(e), 2,9 % d’un voisin.

Répercussions importantes sur la santé. 47,7 % reconnaissent avoir des conséquences. Conséquences qui ne sont pas à négliger, même si cet accompagnement est majoritairement partagé avec un ou d’autres membres de la famille (62 %) et/ou par des amis et l’entourage proche (18 %).

Relations avec les aidants professionnels. Elles sont le plus souvent satisfaisantes (64,7 %), mais près de 30 % les jugent parfois ou souvent difficiles.

Les principales attentes

Dans l’ordre, les proches aidants souhaitent une meilleure coopération entre les personnes aidées, leurs aidants et l’ensemble des intervenants professionnels (34,6 %), une augmentation de l’Apa par un dédommagement du montant horaire (33 %), davantage de temps d’aidants professionnels (29 %), la prise en compte pour la retraite du temps passé (29 %), davantage de lieux d’échanges animés par des professionnels (27,6 %), davantage de places en structure d’accueil de jour temporaire pour la personne aidée (26,7 %), l’accès au droit au répit, prévu dans la loi de 2015 (24,2 %), l’accès aux congés de proche aidant prévu dans la loi de 2015 est attendu par les aidants en activité professionnelle.

Ces attentes font ressortir deux axes : d’une part la diminution du reste à charge financier par une meilleure prise en charge de l’Apa et une prise en compte dans le calcul de la retraite, et d’autre part une attente de lieux d’échanges entre tous les intervenants (professionnels et bénévoles) pour une meilleure qualité de l’accompagnement, pour parvenir à concilier son activité d’aidant avec sa vie sociale et professionnelle. Cela renforce l’idée d’espaces collectifs de dialogue sur le modèle du conseil de vie sociale.

La grande majorité des personnes enquêtées souhaitent aller plus loin, échanger avec des adhérents CFDT dans la même situation qu’eux, pour avoir des conseils et trouver ensemble des réponses. L’enquête et les outils de la CFDT Retraités permettent d’y répondre.

Jacques Rastoul

Portrait des aidants enquêtés

 64 % sont des aidantes.
 74,5 % sont des retraités, dont un tiers des jeunes retraités.
 19,8 % sont des salariés.
 69 % dans la tranche d’âge de 66 à 75 ans et 18 % au-delà de 76 ans.
 58,6 % accompagnent l’un de leurs parents (25 % leur conjoint).
 73,6 % accompagnent un proche à domicile.
 33,3 % accompagnent un proche en établissement.
 62,6 % sont adhérents CFDT.

(1) L’enquête flash aidants familiaux s’est déroulée au cours du 2e semestre 2016 et a été prolongée jusqu’à fin janvier 2017.

UCR